Archives mensuelles : avril 2012

Alors qu’as-tu fait aujourd’hui ?

Alors qu’as-tu fait aujourd’hui ?

 

Question banale en l’occurrence, je me pose régulièrement cette question pour mieux cerner ma « productivité » et surtout l’orientation de mes actions préférées. En effet, naturellement et sans effort, nous sommes portés à faire ce que nous aimons faire et à reporter le reste.

Cette « procrastination » sélective en dit long sur nos profondes aspirations. Pour moi, c’est comme les taches d’huile sous la voiture. Cela me renseigne si je suis en train de fuir… une réalité qui ne me plait guère.

Outre cette facette d’auto-analyse, il arrive souvent que nous faisions de même par rapport à nos n-1, notre femme et nos enfants. C’est comme une paire de lunettes qui permet d’avoir une grille de lecture de l’environnement dans lequel nous évoluons.

A ce titre, pour mettre en évidence une tendance fâcheuse de cette façon de regarder, je m’en vais vous raconter une petite histoire.

Un soir, comme tous les soirs, un homme fatigué de sa journée de labeur rentre à la maison. Il voit ses enfants s’amuser dehors et ce qui le frappe, c’ est qu’ils sont encore en pyjama alors que le soleil commence à s’estomper pour aller éclairer nos voisins d’en face (globalisation oblige !).

Continuant à avancer, il découvre sur le gazon des cartons de repas congelés, de jus de fruit et d’emballages de paquets de gâteaux secs. Rentrant dans la maison, un bordel incroyable s’offre à ses yeux. Vaisselle éparpillée, gamelle du chien renversée et cuisine sens dessus dessous lui font craindre qu’un malheur n’ait touché sa femme.

Il va donc instinctivement voir ce qui se passe dans la chambre conjugale. Et il trouve sa femme en pleine lecture, encore en pyjama et confortablement installée au lit. Complètement surpris, la pensée que sa femme fasse une grève lui vient instantanément à l’esprit. Aie aie aie pense-t-il, qu’est-ce que j’ai encore fait ou plutôt qu’est-ce que je n’ai pas fait ?

Alors, avec doigté et douceur, il lui demande gentiment quelle en est la raison. Alors sa femme lui répond très calmement :
– Tu sais, chaque jour en rentrant, tu me demandes ce que j’ai fait durant la journée et quand je réponds que je me suis occupée de la maison et des enfants… Tu me dis :
– C’est tout ?
– Eh bien, aujourd’hui, je n’ai rien fait !

Cette petite histoire, démontre que bien souvent nous sommes à mille lieux de savoir ce qu’a fait notre femme dans la journée et à l’identique d’un collaborateur (trice) qui s’escrime tous les jours sans que nous prenions conscience de l’ensemble des tâches effectuées.

Le côté anodin de ces tâches routinières n’est pas à négliger, surtout pour les encadrants et les dirigeants de tous bords. Autant il est plaisant de se donner de nouveaux projets, de nouveaux axes stratégiques, autant on oublie vite qu’il faut des petites mains pour faire que la maison ou l’entreprise reste vivable.

Alors quand bien même on est fatigué, il faut faire attention à nos réflexions car les autres, eux aussi, ont eu leur dose de labeur. Donc, évitez de dévaloriser par des petits mots, des petites réflexions banales en l’occurrence mais qui font très mal à la longue sur la motivation de vos troupes.

                                                                                                                                                         YOSSA MARIE PASCALE

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Si seulement…

Très souvent, quand vous partez au village ou quand vous avez l’occasion de discuter ou d’échanger avec certaines personnes, surtout celles qui vivent au village ou les citadins aux mentalités villageoises, vous ne pouvez pas vous empêcher d’être surpris par des réponses souvent trop fatalistes et même quelque peu insensées. Insensées, parce que ces réponses « mysticistes » viennent mystifier des phénomènes naturels et même compréhensibles avec une petite volonté d’analyse rationnelle. Très souvent quand vous demandez à certains de ces hommes très peu nantis financièrement et vivant dans des conditions avoisinant la misère, pourquoi ils font autant d’enfants, ou pourquoi ils ne font pas un effort de planning familial, comme le recommande le monde moderne capitaliste, ils vous diront « C’est Dieu qui donne les enfants, on ne peut pas les refuser ». Ou encore au deuil d’un enfant mort de paludisme parceque exposé aux essaims de moustiques depuis sa sortie du ventre maternel, ou mort de malnutrition ils vous répondront : «  C’est Dieu qui a voulu qu’il reparte », «  Ah ! C’était son jour », comprenons par là, qu’il devrait mourir de cette façon, dans ces conditions. C’était écrit dans le grand livre du « Grand Barbu »…A défaut, ils vous réciteront tout simplement ce passage de la Bible : «  Dieu a donné, Dieu a repris, que sa volonté soit faite ».

                                                                             Ah, n’oublions pas l’autre catégorie de personne, qui se réfugie derrière le bouc émissaire de tous. Voila comment cette catégorie voit les choses, analyse les faits et tire ses conclusions : «  c’est le sorcier du village qui a mangé l’enfant », ce sorcier n’est autre que l’oncle, le cousin, la tante ou le frère moins fortuné et encombrant.  Tout cela s’explique, ou a pour explication : l’ignorance, l’obscurantisme, le refus de faire face à l’existence ou tout simplement la fuite de responsabilité. Certains définissent cet homme comme l’ «  HOMO MAGICUS », le magicien, ou encore celui qui voit partout et en tout mystère, divinité et fatalité. La fatalité prise ici comme une force surnaturelle par laquelle tout ce qui arrive est déterminé d’avance, détermination et contrainte irrémédiable.              

          Bref, ce sont ces deux images qui m’interrogent sur l’être humain. La première image nous présente une dame suspendue entre la vie et la mort. Un esprit pessimiste, mais réaliste dirait qu’elle est plus proche de la mort que de la vie. Car, il suffit d’une petite erreur venue de nulle part pour qu’elle se retrouve sous les roues d’une voiture. Peut-être une voiture conduite par un « chauffard », c’est-à-dire un conducteur qui après avoir appris à conduire avec un de ses frères sur un terrain de football du quartier s’est acheté un permis de conduire, au prix de quelques bouteilles de bière, qui sait ?  

                 Ou encore l’image des ces écoliers. Nous sommes le 11 Février 2012, date de la traditionnelle fête de la jeunesse, nous sommes quelque part au village, les routes sont sableuses, boueuses sinon poussiéreuses, il ne suffit pas d’être appelée voiture pour pouvoir circuler sur ces routes, il faut plus ! Ceci étant, l’on se rabat sur les moyens de bord, et voilà qui crée des motos à 06 places. Un danger de mort ? Des tombeaux ouverts ? Non, rien de cela mais une véritable voiture «  Made in village »… La magie du progrès a fabriqué toute sorte d’engins, la magie de la consommation a crée toute sorte d’usage…

                                                                                                                                                                                                                           Théra

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Sujet de type Commentaire composé(niveau première ABCD), Consultez le corrigé.

Texte support

L’étranger le dévisagea avec  hostilité.

«  Ne t’inquiète pas de son état, dit Stanley en riant, il ne fonctionne que lorsqu’il est beurré. Il a toute sa tête à ce moment-là. » Il déposa Julius sur une chaise où il resta avachi, jambes allongées que le linoléum. A travers ses paupières à demi fermées. Julius observait Ben avec méfiance tandis que Stanley leur versait du Whisky.

«  Qu’est-ce qu’il fait là ? » demanda Julius après avoir avalé d’un trait la moitié de son verre. Il n’avait pas quitté Ben des yeux.

« Je l’ai amené ici pour l’affaire Gordon » dit Stanley nonchalamment en installant son corps dans un canapé aux pieds ridiculement petits.

« gordon est mort. Il nous appartient. Qu’est-ce  que ce mugu a à voir avec lui ? »

Ben était vexé. Il avait envie de s’en aller. Stanley qui semblait franchement amusé l’en empêcha d’un geste.

« Tu peux très bien ne pas le croire, en le voyant comme ça, dit-il, mais ce fumier a été l’un des plus grands avocats des agglomérations, lanie. L’année dernière, quand ils ont fait passer tous ces enfants devant le tribunal, après les émeutes, il travaillait nuit et jour pour les sauver. Des centaines de cas, je te le dis. Puis ils l’ont banni. C’était juste après qu’il eut obtenu les dépositions pour Gordon. Il a donc dû abandonner son job et maintenant il se saoule la gueule avec l’alcool des autres. »

Julius Nqakula ne semblait pas très impressionné. Stanley se tourne brusquement vers lui. « Ecoute-moi. Ben veut que nous continuions à travailler sur l’affaire Gordon.

Il est blanc », s’écria Julius en dévisageant Ben et en bougeant ses souliers en cadence.

« La Section spéciale a fouillé sa maison, à cause de Gordon.

¾              Il est blanc », s’écria Julius en dévisageant Ben et en bougeant ses souliers en cadence.

« La Section spéciale a fouillé sa maison, à cause de Gordon.

¾              Il est toujours blanc

¾              Il peut atteindre des endroits que nous ne pouvons pas atteindre.

¾              Et alors ?

¾              Nous pouvons atteindre des endroits qu’il ne peut pas atteindre. Qu’en dis-tu ? Joignons nos forces.

¾              Je dis qu’il est blanc  et que je ne lui fais pas confiance. »

Ben avait jusqu’alors réprimé sa colère, mais il ne put se contenir plus longtemps. « Vous attendez peut-être que je dise : vous êtes noir, je ne vous fais pas confiance. C’est ça ? » Furieux, il reposa bruyamment son verre sur le guéridon. « Ne croyez-vous pas qu’il serait grand temps de passer par-dessus ces préjugés stupides ? » il se tourna vers Stanley. « Je ne sais vraiment pas comment tu fais pour attendre quoi que ce soit de lui. »

André Brink, Une Saison Blanche et sèche,

3ème partie, chap 1 pp 201-202.

Sans dissocier le fond de la forme, vous ferez de ce texte un commentaire composé. Tout en étant attentif aux procédés d’écriture ; vous pourrez par exemple montrer les incompréhensions dans la lutte contre le racisme.

Proposition de corrigé et suggestion de plan

Situation de l’extrait : Après la mort de Gordon Ngubene ; Ben du Toit  désire  connaitre les véritables causes de son décès et s’engage à lutter contre la ségrégation raciale.

Idée  générale : Les deux conceptions antagonistes pour combattre le racisme.

Thème : l’incompréhension dans la lutte contre le racisme.

Centre d’intérêt n°1 : le combat contre le racisme, comme responsabilité exclusive de la race noire : Thèse de Julius.

1)      L’absence de Blanc antiraciste ou la diabolisation abusive de la race blanche.

a) La généralisation ou l’utilisation de l’argument logique « il est blanc » par conséquent, il déteste les Noirs car les Blancs ont horreur des « hommes de couleur »

b) L’utilisation du prénom personnel « nous » à valeur restrictive renvoyant à la race noire dans la phrase déclarative « Gordon est mort. Il nous appartient » pour exprimer la classification on le cloisonnement  racial dans cette société raciste et l’impossible communication entre les races.

– L’emploi de l’interrogation oratoire associé au lexique dépréciatif avec l’adjectif démonstratif « ce » dans l’interrogation rhétorique «  qu’est ce que ce mugu a à voir avec lui ? Pour matérialiser la distancez « naturelle » entre Noirs et Blancs.

2)   l’insincérité de Ben du toit ou la simulation des Blancs à travers le personnage de Ben du toit.

a)   l’utilisation du contre argument associé à l’adverbe dans l’expression « il est toujours blanc» pour faire comprendre à Stanley que même si la police spéciale a fouillé la maison de Ben du toit, celui-ci peut être tout simplement au service de la cause blanche  sous le couvert de la philanthropie.

b)   l’usage du langage non-verbal « Julius observait Ben avec méfiance » et l’assertion catégorique « je dis qu’il est blanc et que je ne lui fais pas  confiance » qu’il permet à Julius de s’impliquer dans son énoncé et rejeter l’aide de Ben du toit.

C)  le mépris de Ben du toit par Julius par l’interrogation oratoire « et alors ?»

D)  la menace de Julius envers Ben du toit par le langage non verbal « il n’avait  pas quitté Ben des yeux » associée à la question Rhétorique » qu’est ce qui fait là ? Pour montrer qu’aucun Blanc n’a de place dans la société ou la cité noire dans  l’univers raciste.

Centre d’intérêt n°2 : ou CI n°2 : le racisme est l’œuvre d’une minorité blanche et la lutte contre  ce travers humain est multiraciale : thèse de Stanley et Ben du Toit

1)       La condamnation du racisme par les philanthropes blancs.

a)      L’emploi de l’exemple argumentatif de Ben du toit victime du pouvoir raciste : «  la section spéciale a fouillé sa maison »

b)      La locution à cause « à cause des Gordon » pour montrer ce que les Blancs peuvent endurer dans le combat contre le pouvoir raciste blanc

c)      L’emploi du verbe modalisateur et du pronom personnel « nous » renvoyant à toutes les races, dans la phrase déclarative « Ben veut que nous continuons à travailler sur l’affaire Gordon » pour montrer que les Blancs peuvent prendre l’initiative dans l’appel à la fraternité universelle pour combattre le racisme et un système fondé sur le mensonge.

2)       La nécessité d’une lutte multiraciale

a)      Utilisation des arguments par Stanley « il peut atteindre des endroits que nous ne pouvons pas atteindre », « nous pouvons atteindre des endroits qu’il ne peut pas atteindre » associés au monde impératif à valeur de conseil « joignons nos forces » pour montrer la complémentarité dans le combat.

b)      Le refus du cercle vicieux ou le combat du racisme par le racisme par la condamnation du comportement de Julius avec la personnification « préjugés stupides »

Autres

Les intérêts du texte :

Littéraire et historique. En combinant narrations et dialogues, le romancier nous fait vivre avec réalisme l’univers raciste en Afrique du Sud pendant l’Apartheid.

Intérêt humain et social : la difficulté  pour les hommes de races différentes de vivre dans une société raciste.

L’intérêt dramatique : Ben du toit va-t-il se décourager ou sera-t-il un héros solitaire ?

Ouverture du débat : le drame de Ben du toit dans l’œuvre n’est-il pas celui du romancier André Brink qui s’insurge centre le racisme de ses « frères » ?

Sujet proposé par M BETHEUZE, prof fr Littérature et Philosophe.

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Epreuve de Commentaire composé (niveau terminale), consultez le corrigé.

Texte

SUZANNE

Pourquoi aurait-on parlé de nègre et non pas de négresse ?

WILFRIED

Nègre ! Un élément où baigne une catégorie d’individus. Le sexe ne change rien. Homme ou femme, un nègre est un nègre. Ce qu’on attend du mot, c’est qu’il conserve intacte la distance qui sépare les nègre des autres hommes.

SUZANNE

Je n’en disconviens pas. Mais encore fallait-il qu’en l’occurrence le mot recouvrît la réalité. Myriam avait une chevelure noire, une peau brune, des yeux jais, un buste large. Un tel portrait sied à beaucoup d’entre nous.

WILFRIED

Croyez-vous que seuls la morphologie et l’épiderme déterminent l’appartenance à une race ? Que faites-vous de la mémoire sociale. Cette pieuvre aux milles tentacules ? Qu’un jour, un secrétaire de mairie couche sur quelque parchemin crasseux que l’arrière-grand-père de votre grand –père est un nègre, et vous voilà coincé pour l’éternité. Comment vous y prendrez-vous pour biffer ce qui est écrit et persuader la société idolâtre de l’écriture que ses zélés serviteurs se sont trompés, que le sang impur s’est dilué dans les alliances nobles, que l’histoire a corrigé l’erreur de vos aïeux ? Combien d’hommes changent de nom comme pour se débarrasser d’une pancarte infâmante. Mais on a beau se masquer, brouiller les pistes, que retentisse le gong des orgies raciales, un à une, la pieuvre déroule ses tentacules, ouvre ses suçoirs, s’enveloppe d’une encre noire et visible nulle part mais présente partout, elle frappe ici aveuglement, là avec préméditation, ceux –ci par plaisir, ceux-là par nécessité. L’homme supérieur gravit rapidement les marches de l’horreur, du rictus  méprisant  aux gigantesques holocaustes.

SUZANNE

Vous exagérez, Wilfried.  De tels moments sont rares.

WILFRIED

Mais permanentes leurs menaces. Le pire, c’est d’être un nègre, de traîner cette inquiétude comme un boulet soudé à la conscience d’exister irrémédiablement de l’autre côté. Je comprends enfin la morosité, l’effacement de cette pauvre femme. Myriam cachait un secret que je suis décidé à percer ce soir même.

Joseph Ngoué, La Croix du Sud, I, 1, pp 8-9

Sans dissocier le fond de la forme, vous ferez de ce texte un commentaire composé. Vous pourrez par exemple partir des procédés d’écriture ; pour montrer comment l’auteur présente  l’image du Noir dans l’univers.

PROPOSITION DE CORRIGE

Sujet type 1 : Commentaire composé

Suzanne « Pourquoi…………….non pas de négresse ? »

Wilfried « Mais permanents…………………. ce soir même » J ; NGOUE, La Croix du Sud ; I, 1, pp 8-9.

Situation du texte. Après la mort de Myriam et les découvertes de ses origines nègres.

Idée générale. L’inquiétude de Wilfried d’appartenir à la race noire.

Suggestion de plan.

Centre d’intérêt. N°1. Les critères d’appartenance à la race noire ou à une race.

S.T N°1. Critère physique

Le portrait physique selon Suzanne avec le lexique du corps humain « chevelure noire, peau brune, yeux de jais, buste large ».

S.T N°2. L’identification par l’écriture selon Wilfried.

L’interrogation oratoire « Croyez –vous seuls. […] l’appartenance à une race ?»

D’autres critères existent.

Champ lexical de l’écriture. « Secrétaire des mairie, parchemin, ce qui est, écriture ».

Centre d’intérêt. N° 2. Les conséquences d’être noir.

S.TN°1. victime de la marginalisation.

Assimilation à un esclave. Connotation attaché au mot « nègre ».

Métaphore dévalorisante. « Ce qu’on attend du mot, c’est qu’il conserve intacte la distance qui sépare les nègres des autres hommes. »

Le Noir est méprisé dans la société.

Interrogation oratoire associée au lexique dépréciatif. « Combien d’hommes changent de nom comme pour se débarrasser d’une pancarte infâme »

Le raisonnement inductif « Je comprends » associé à l’implicite présupposé.

L’expression de la marginalisation. «  Un élément où baigne une catégorie d’individus ». Enfin la morosité, l’effacement de cette pauvre femme »

S.T N°2. Le destin tragique de l’homme noir ou l’épée de Damoclès qui plane sur cette race.

La métaphore animale filée de la pieuvre. « La pieuvre déroule ses tentacules, ouvre suçoirs, s’enveloppe dune encre noire et, visible nulle part mais présente partout » pour montrer le sort éternel de l’homme noir dans l’univers.

L’assertion catégorique « le pire c’est d’être nègre » pour présenter sa condition pathétique.

L’absence d’issue pour cette race avec la tonalité tragique « vous voilà d’avance coincé pour l’éternité ».

Le désir de Wilfried de renier sa tante pour ne pas appartenir à la race maudite, avec l’utilisation de l’adjectif démonstratif. Cette « l’effacement de cette femme ».

Les intérêts du texte.

Littéraire : l’inquiétude de Wilfried provient des origines de sa tante. Cette scène montre que  la pièce est un drame bourgeois et justifie le titre de l’œuvre. « La Croix du Sud ou La Croix d’une race ».

Psychologique : l’inquiétude de Wilfried ou la peur d’appartenir à la race noire.

Humain : l’image du Noir dans la société.

Dramatique : Que fera Wilfried après la rencontre du notaire. Sera-t-il un héros décalé ?

Ouverture du débat avec les talents indéniables des Noirs dans le monde de l’art, cette image a-t-elle évolué ?

Sujet proposé par M. BETHEUZE, Prof de français et Philosophe.

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Philosophie africaine entre identités constituées et pensée constituante

         Le besoin identitaire peut se comprendre comme le souci de celui qui, nié par un autre éprouve le besoin d’affirmer son droit à la vie, de se poser même si de manière opposée à une forme de réduction (s)électivie.

           En quoi consiste la philosophie africaine? Serait-il scandaleux de dire « à rien »? Oui si on n’ajoute pas « de spécifique » ou « de différent » dans la forme, mais sans doute dans le contenu. Les discussions que nous voulons entretenir ici, ont d’abord pour but, non de tomber dans le « piège de la différence » dont parlait Crahay il y a une cinquantaine d’années, mais tout simplement pour penser, oser penser et oser donner à penser sur la philosophie, sur la philosophie en Afrique, africaine, bref sur l’homme en tant que dans un milieu donné se donne pour leit motiv la « quête du sens » dans le but de dire tout en se disant. Il n’est donc pas question de discours d’Africains sur une Afrique beaucoup plus souvent « pansée » que « pensée », encore moins sur ce qui donne à panser dans ce milieu, mais de ce qui devrait faire l’être homme manifesté et pas (re)cherché…

          Identité et développement ont souvent été présentés comme « lieu tenant » de la philosophie africaine. Notions principales et principielles, la première si revendiquée et même brandie à grand renfort de courbettes, galipettes et autres requêtes, continue de se voir comme porte étendard d’une renaissance qui se veut africaine face à une Afrique précisément en pleine renaissance. La seconde pour sa part, entre dénégations, neurasthénies et récriminations relève de plus en plus de la chimère. La culture semble être une réalité plus spontanément applicable ou simplement appliquée et même revendiquée par les sociétés dites traditionnelles, c’est-à-dire dans des milieux où le boom technoscientifique n’a pas vraiment fait ses preuves en termes de production. En effet, autant il semble plus correct de parler d’anthropologie (culturelle) ou d’ethnologie en ce qui concerne les mondes « primitifs » d’en bas, autant la sociologie semble a priori plus appropriée pour les sociétés « civilisées » d’en haut. De la même manière, parler de « culture » pourrait être plus recevable pour les peuples « en retard » ou « primitifs », par opposition à « civilisation » manifestement plus approprié pour ceux qui ont su domestiquer et transformer la nature : « développés », « civilisés ».

          « PHILOSOPHIE AFRICAINE. QUESTIONS ET DÉBATS » est donc un portail pour l’Homme, parlant de lui-même ou des autres, proches comme loin (tain)s. Cet l’Homme qui tente de réfléchir à ce qui détermine son être au monde, ou la manière dont il comprend un être au monde qui n’est pas nécessairement celui dans lequel il s’inscrit tant par l’espace que par le temps, mais qui le pousse sans cesse à aller au delà de lui et de lui-même.

Yannick ESSENGUE

Voir sur Facebook : Philosophie africaine. Débats et questions

http://www.facebook.com/pages/Philosophie-africaine-D%C3%A9bats-et-questions/169580879726591

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Dissertation ( niveau 1ère et Tle)

 

Sujet

 

« Une pièce de théâtre ne m’intéresse que si l’auteur s’y est donné pour tâche non d’imaginer et de construire  mécaniquement une intrigue, mais  d’extirper avec le maximum de vérité, d’intensité et de profondeur un certain nombre de mouvement de l’âme humaine », affirme Henri de Montherlant.

Quelles appréciations   vous donne cette pensée ?

 

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Dissertation ( Niveau 1ère)

 

Sujet 1


A propos de la portée de l’œuvre littéraire, Alfred de Vigny trouve qu’elle est « Une bouteille jetée à la mer » avec l’inscription « Attrape qui peut »

Pensez-vous que Madame Bovary  de Gustave Flaubert et Balafon d’Engelbert  Mveng dépassent leur époque et leur espace respectifs ?

 

Sujet 2


Jean Paul Sartre affirme : «  Nommer, c’est montrer ; et montrer, c’est changer »

Pensez-vous que la littérature serve uniquement à dénoncer les tares de la société et à susciter des changements ?

Vous fonderez vos arguments sur des œuvres lues  ou étudiées.

 

 

Sujets proposés par Mme LIMBAIME MARTHE

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Epreuve de Langue Française ( Niveau 1ère et Tle)

 

EPREUVE DE LANGUE

 

ARGAN : – Mais raisonnons un peu, mon frère. Vous ne croyez donc point à la médecine ?

BERALDE. – Non, mon frère, et je ne crois pas que son statut il soit nécessaire d’y croire.

ARGAN : – Quoi ! Vous ne tenez pas véritable une chose établie par tout le monde, et que tous les siècles ont révélée 1 ?

BERALDE. – Bien loin de la tenir véritable, je la trouve, entre nous, une des plus grandes folies qui soit parmi les hommes ; et à regarder les choses en philosophie, je ne vois point plus plaisante, mômerie 2, ne  vois rien de plus ridicule qu’un homme qui se veut mêler d’en guérir un autre.

ARGAN : – Pourquoi ne voulez-vous pas, mon frère, qu’un homme en puisse guérir un autre ?

BERALDE. – Pour la raison, mon frère, que les ressort 3 de notre machine sont des mystères, jusques ici, où les hommes ne voient goutte et que la nature nous a mis au-devant des yeux des voiles trop épais pour y connaitre quelque chose.

ARGAN : – les médecins ne savent donc rien, à votre compte ?

BERALDE. – si fait, mon frère. Ils savent la plupart de fort belles humanités 4, savent parler en beau latin, savent nommer en grec toutes les maladies, les définir et les diviser, mais pour ce qui est de guérir, c’est ce qu’ils ne savent point du tout.

ARGAN : – Mais toujours faut-il demeurer d’accord que sur cette matière les médecins en savent plus que les autres.

BERALDE. – ils savent, mon frère, ce que je vous ai dit qui ne guérit pas de grand-chose, et toute l’excellence de leur art consiste en un pompeux galimatias 5, en un spécieux babil, qui vous donne des mots pour des raisons, et des promesses pour des effets.

ARGAN : – Mais enfin, mon frère, il y’a des gens aussi sages et aussi habiles que vous ; et nous voyons que dans la maladie tout le monde a recours aux médecins.

BERALDE. – C’est une marque de la faiblesse humaine, et non pas de la vérité de leur art.

  MOLIERE, Le Malade imaginaire, III, 3, 1673.

 


1-      Respectée.

2-      Farce, mascarade.

3-      Mécanismes.

4-      Etude du latin et du grec

5-      Langage incompréhensible.

I.   COMMUNICATION :        
5 points

 

1. En vous basant sur des indices, identifiez les émetteurs et les récepteurs de ce texte ;

Montrez que l’énonciation est complexe au théâtre.                      3 pts

2. Déterminez le principal référent de cet extrait et repérez leurs substituts en prenant soin de les classer.                                                                                      2 pts

 

II.    MORPHOSYNTAXE :    5 points

 

1. Dans la quatrième réplique de Béralde, relevez un présentatif, donnez les effets recherchés et reformulez le point de vue du personnage.                          2,5 pts

2. Dans la cinquième réplique d’Argan, considérons le terme « mais » quelle est sa nature grammaticale ? Quel rôle joue-t-il ? Quelle relation logique établit-il ? En déduire la thèse du locuteur.                                                                                            2,5 pts

 

III.    SEMANTIQUE    5 points

 

1. A l’aide d’indices pertinents, caractérisez  le lexique employé par Béralde. En quoi sert-il son argumentation ?                                                                                   3 pts

2. Que peut connoter l’expression. «  Mon frère » ? Quels rapports s’établissent entre les deux personnages ?                                                                                   2 pts

 

IV.    RHETORIQUE   5 points

 

1. Identifiez la figure de style contenue dans cet énoncé : « il y’a des gens aussi  sages et aussi habiles que vous » Quelle interprétation vous inspire-t-elle ? 2 pts

2. Identifier le(s) type(s) de raisonnement utilisé(s) par Béralde. Au regard de ses arguments que vous préciserez, est-il convaincant ?                                       2 pts

3. Quel est le bon dominant dans ce passage ? Illustrez votre réponse au moyen de deux caractéristiques.                                                                            1 pt

 

Sujet proposé par Mme LIMBAIME MARTHE

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Epreuve de Langue française ( Niveau 1ère et Tle)

EPREUVE DE LANGUE : 1ère et Tle

 

ENIVREZ-VOUS

Il faut toujours être ivre, tout est là : c’est l’unique question, pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut enivrer  sans trêve.

Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrer vous.

Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, dans la solitude norme de votre chambre, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, démarchez au vent, à la vague, à l’oiseau, à l’horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il s’enivrer ! Pour n’être pas les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. »

       CHARLES BAUDELAIRE, Petits Poèmes en prose, 1869.

 

I.            COMMUNICATION    5 points

1- En vous fondant sur le texte et le paratexte, identifiez l’émetteur et le récepteur. Repérez et analysez les indices de leur présence.                                                       2,5 pts

2- Après l’observation de la fonction conative du langage, clarifiez les intentions de l’émetteur.

2,5 pts

      II.            MORPHOSYNTAXE :    5 points

1-Dites comment le texte est structuré en vous basant sur les alinéas et la production. Quelles relations pouvez-vous établir entre cette composition et le titre ? 2,5 pts

2– Identifiez les modes verbaux employés dans le poème et donnez leurs valeurs d’emploi.

2,5 pts

III.            SEMANTIQUE :         5 points

1-Identifier le sens dénoté de l’expression «  enivrez-vous » ainsi que son sens connoté. Comment pouvez-vous caractérisez l’appel de l’émetteur ?             2 pts

2- Dans le deuxième paragraphe, identifiez le terme « ou », précisez la relation logique établie et interprétez.                                                                                  3 pts

 

   IV.            RHETORIQUE :         5 points

1-Repérez une allégorie. A quel thème dérivé de cette allégorie l’ivresse est-elle associée. ?

Quelles fonctions celui qui parle lui attribue-t-il ?                                       2,5 pts

2- Etudiez le rythme du poème. De quels éléments vient-il ? En quoi sert-il le sens du texte ?

2,5 pts

Sujet proposé pa Mme LIMBAIME MARTHE

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Quelle est la nature du pouvoir que possède l’Etat ?

 

Dissertation de Philosophie s’interrogeant sur la nature du pouvoir de l’Etat.
Analyse du rapport que l’Etat, en tant qu’institution politique, entretient avec la pouvoir. Il s’agit de déterminer la nature du pouvoir et de préciser les conditions de son exercice au sein d’une société mise en ordre par un Etat qui, par définition, possède le pouvoir souverain.

Les individus ne sont pas isolés mais appartiennent à des groupes sociaux divers : famille, classe sociale, communauté religieuse, association sportive, syndicat, etc. Or, au sein de ces groupes, certains individus exercent nécessairement un pouvoir sur les autres, c’est-à-dire une direction des conduites.

Plan possible:

I) Qu’est-ce que le pouvoir ?

II) L’Etat est-il le seul détenteur du pouvoir ?

A. Où trouve-t-on du pouvoir ?
B. Les caractéristiques du pouvoir exercé par l’Etat

III) La légitimité de l’Etat

A. L’intérêt général
B. Les libertés individuelles
C. Les cas où l’Etat perd sa légitimité

conclusion

 

 

Copyright Oodoc – L’Etat et le pouvoir (dissertation de Philosophie)
http://www.oodoc.com/34782-etat-pouvoir-rapport.php

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