Sommes-nous capable d’offrir aux générations un monde à visage humain? Ou allons-nous fuir et dire comme caïen, suis-je le gardien de l’autre?
Nous en sommes capables. Mais allons nous le décider résolument? Les grands décideurs sont des tonneaux vides, des être vides d’intériorité, fondus dans la masse, dès cet instant tout est confusion et banalité. L’absolu est rabaissé et réduit au relatif et le relatif est absolutisée, le banal, et le ridicule sont solennisés, la bestialité élevée au rang d’humanité, tandis que dans le brouhahaha, l’humain s’animalise ou est animalisé…
Au delà de tout ce que l’on peut dire ou constater de mauvais sur Mouammar Kadhafi, alias le guide Libyen, il mérite un hommage sincère. Il a été diabolisé, ridiculisé par ses ennemis, ceux qui ne voulaient pas de lui. il est vrai tout n’a pas été parfait chez lui, il est mort comme un brave, un homme de conviction, mort pour la défense de ses convictions, de sa dignité et de son honneur. Une chose est sûre, il n’est pas un lâche. Si l’africain reste l’éternel esclave entre les mains de l’homme, si l’homme noir reste ballotté par les caprices de l’homme blanc, lui au moins a dit non. il a dit nos jusqu’au bout. Son gouvernement avait beaucoup de faille, mais quel gouvernement n’est pas sanguinaire, quel gouvernement n’a pas encore tué pour sa propre sauvegarde, et qui a dit que la démocratie et la moins sanguinaire? Le guide était un visionnaire, même s’il manquait de réalisme par moment. Malheureusement le destin des visionnaires africains est cruel: ils ont été poursuivis et tué, ils le sont aujourd’hui et le seront toujours. Puisque les gaulois ont élu un guerrier, qu’ils président, adieu la paix, adieu toutes les personnes qui ont des convictions et prêtes à les défendre, adieu les hommes et les hommes qui sont prêts à mourir pour défendre leur dignité d’homme et de femme. Ouvrons les yeux et regardons la vie, regardons tous où ces événements nous conduiront, qui sera le prochain démon, la personne non gratta. Nous devons choisir entre deux choix fondamentaux: rester amorphe, des simples spectateurs attendant leur tour ou des acteurs debout pour leur libération. La première option nous maintient dans l’esclavage, prépare nos enfants et nos petits enfants à n’être que des esclaves et la seconde option nous conduira dans une lutte féroce, beaucoup y perdront leur vie, mais elle fera de nous des hommes et des femmes libres, fera des nos enfants des personnes libres, leur donnera une histoire meilleure, une histoire différente………
« Et alors un beau jour, la bourgeoisie est réveillée par un formidable choc en retour: les gestapos s’affairent, les prisons s’emplissent, les tortionnaires inventent, raffinent, discutent autour des chevalets. on s’étonne, on s’indigne. on dit: » comme c’est curieux ! Mais bah ! C’est le nazisme, ça passera ! » Et on attend, et on espère, et on se tait à soi-même la vérité, que c’est une barbarie suprême, celle qui couronne, celle qui résume la quotidienneté des barbaries, que c’est du nazisme, oui, mais qu’avant d’en être la victime, on en a été le complice, que ce nazisme-là, on l’a supporté avant de le subir, on l’a absous, on a fermé l’œil là-dessus, on l’a légitimé, parce que, jusque là, il ne s’était appliqué qu’à des peuples non européens, que ce nazisme-là, on l’a cultivé, on en est responsable, et qu’il sourd, qu’il perce, qu’il goute, avant de l’engloutir dans ses eaux rougies de toutes les fissures de la civilisation occidentale et chrétienne. oui, il vaudra la peine d’étudier, cliniquement dans le détail, les démarches d’Hitler et de hitlérisme et de relever au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXè siècle qu’il porte en lui un Hitler qui s’ignore, qu’Hitler l’habite, qu’Hitler est son démon, que s’il le vitupère ( Blâmer vivement), c’est par manque de logique, et qu’au fond, ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est pas l’humiliation de l’homme en soi, c’est le crime contre l’homme blanc, c’est l’humiliation de l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’inde et les nègres d’Afrique. Et c’est là le grand reproche que j’adresse au pseudo-humanisme: d’avoir trop longtemps rapetissé les droits de l’homme, d’en avoir eu, d’en avoir encore une conception étroite et parcellaire, partielle et partial et, tout compte fait, sordidement raciste ».
www.youtube.com J’ai parlé de contact. Entre colonisateur et colonisé, il y’ a de place que pour la corvée, l’intimidation, la pression, l’impôt, le vol, le viol, les cultures obligatoires, le mépris, la méfiance, la morgue, la suffisance, la muflerie des élites décérébrées, des masses avilies. Aucun contact humain, mais des rapports de domination et de soumission qui qui transforment l’homme colonisateur en pion, en adjudant; en garde-chiourme, en chicote et l’homme indigène en instrument de production. A mon tour de poser une équation: colonisation = chosification. J’entends la tempête. on me parle de progrès, de » réalisations », de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d’eux-mêmes? Moi je parle de sociétés vidées d’elles-mêmes, des cultures piétinées, d’institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, magnificences artistiques anéanties, d’extraordinaires possibilités supprimées. On me lance à la tête des faits, des statistiques, des kilométrages de routes, des canaux, de chemins de fer. Moi je parle de milliers d’hommes sacrifiés au Congo-Océan. Je parle de ceux qui à l’heure ou j’écris, sont en train de creuser à la main le port d’Abidjan. Je parle de millions d’hommes arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la vie, à la danse, à la sagesse. Je parle de millions d’hommes à qui on a savamment inculqués la peur, le complexe d’infériorité, le tremblement, l’agenouillement, le désespoir, le larbinisme.
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